Poèmes

Nouvelle série n° 5.

Poèmes

Auteur : Anna Maria Ortese

Traduit de l’italien par Irène Lentin, Stefano Mangano et Ambra Zorat

Préface de René de Ceccatty. Postface de Luca Clerici

ISBN : 978-2-919205-09-7

13,5 x 20,5 cm

Pages 224

Date de publication : novembre 2014

Disponible

Prix 18 €

Ce recueil propose pour la première fois aux lecteurs français un large choix de la production poétique d’Anna Maria Ortese.

Anna Maria Ortese est bien connue pour ces œuvres en prose (romans fantastiques, récits historiques, chroniques intimes, journaux de voyage…), mais elle n’est généralement pas considérée, même en Italie, comme un poète. D’ailleurs, dans une note typique du mélange d’orgueil et d’humilité qui la caractérise, elle arrive à dire que la précision et l’achèvement qui en général qualifient la poésie sont absents de ses propres poèmes qui parfois n’ont même pas de rythme voulu. En fait, chez Anna Maria Ortese, la forme poétique répond à une tentative d’abattre toute censure, de sentiments et d’expression. S’adresser aux choses, s’adresser à l’amant en son absence, faire parler et vibrer l’univers. Communiquer avec les étoiles (comme Leopardi), avec les cloches du soir qui tombe quand la fête s’éteint (comme Pascoli), avec les ombres, avec l’azur, avec les nuages. Elle utilise la poésie dans un sens absolument, exclusivement, profondément intime pour y épancher, sans la moindre retenue, ses angoisses. Et permettre à ses visions d’être exprimées en totale liberté. On pourrait dire que ses poèmes sont des fragments dérobés à un flux de pensées et de visions.

BIOGRAPHIE

Anna Maria Ortese (Rome, 1914 – Rapallo, 1998) a passé les premières années de sa vie dans trois régions de l’Italie du sud, les Pouilles, la Campanie et la Basilicate, et en Libye. Son premier recueil de nouvelles, Angelici dolori, est publié en 1937 par Rizzoli.

Après la Deuxième Guerre mondiale, en 1945, elle revient à Naples. C’est dans les pages de l’hebdomadaire Il Mondo dirigé par Mario Pannunzio que paraissent la plupart des pages qui formeront son livre le plus célèbre Il mare non bagna Napoli, publié par Einaudi en 1953. Elle s’installe ensuite à Milan, où elle publie, entre autres, deux romans autobiographiques, Poveri e semplici et Il cappello piumato. On date de la fin des années cinquante la décision d’A. M. Ortese de renoncer progressivement au journalisme pour se consacrer à l’écriture. Ainsi paraîtra en 1965, chez Vallecchi, L’iguana et, dix ans plus tard, en 1975, Il porto di Toledo chez Rizzoli. Puis en 1986, sur la recommandation de Pietro Citati, l’éditeur Adelphi republiera L’Iguana. Adelphi éditera ensuite In sonno e in veglia (1987), ensemble de récits et de méditations, les romans Il cardillo addolorato (1993) et Alonso e i visionari (1997), les entretiens et les essais de Corpo celeste (1997).