Le nom de Nicola Chiaromonte apparaît inévitable–ment quand on parcourt l’histoire de l’Italie au XXe siècle. Cet humaniste, né en 1905 et mort en1972, il y a donc un demi-siècle, aura assez vécu pour voir éclore le fascisme (en 1922) et s’éteindre l’espoir que le pays se mette en paix avec lui-même, puisque l’écrivain meurt au cœur des années de plomb, et qu’il voit poindre une inculture où les hommes vont être dominés par la ma–
chine et l’électronique, sans avoir bénéficié du secours d’une utopie, un temps rêvée et vite reléguée aux oubliettes de la désillusion soviétique.