Une ville de plaine

Troisième série n° 19.

Une ville de plaine

Auteur : Giorgio Bassani

Préface d’Angela Siciliano

Traduit de l’italien par Vincent d’Orlando

ISBN : 978-2-919205-47-9

14 x 19 cm

pages 132

Date de publication : 2 mai 2024

Disponible

Prix 15 €

 

 

Il est toujours instructif et émouvant d’assister à l’entrée en littérature d’un écrivain, surtout s’il devient l’une des voix majeures de la littérature de son pays, comme c’est le cas de Giorgio Bassani. Le spécialiste de l’auteur découvrira dans ces premiers textes la naissance d’une écriture, encore perméable aux influences des œuvres aimées, au premier rang desquelles La Recherche du temps perdu de Proust. On décèle dans ces nouvelles une petite musique qui annonce le style de la maturité narrative : une attention remarquable aux détails apparemment insignifiants de l’existence et la perception étonnée que les sentiments, les plus profonds parfois, s’étiolent avec le temps. Mais la mémoire, nourrie par l’émotion de côtoyer les êtres du monde d’autrefois, permet de reconstruire l’archéologie familiale, comme le prouvera magistralement le chef-d’œuvre inégalé de Bassani : Le jardin des Finzi-Contini.

Les cinq courtes nouvelles et la poésie écrits à la fin des années Trente et réunis dans Une ville de plaine, recueil publié en 1940 et jusqu’alors jamais traduit en français, explorent un territoire à la fois géographique – Ferrare et ses alentours –, sociologique – les petites gens aux rêves étriqués qui se dégonflent trop vite sous l’effet d’une existence routinière – et littéraire : le provincialisme et son envers  – l’aspiration à une élévation sociale – qui constituent les grands thèmes des auteurs que Bassani fréquente et aime. Lire aujourd’hui ces textes des origines, c’est déchiffrer les premières partitions d’une œuvre qui a profondément marqué la littérature italienne de l’après-guerre.

BIOGRAPHIE

Giorgio Bassani (1916-2000) est l’un des écrivains, italiens et européens, majeurs du XXe siècle. Né dans une famille juive assimilée, il vit jusqu’en 1943 à Ferrare. Après s’être engagé activement dans la Résistance (et avoir été emprisonné de ce fait), il exerce divers métiers (professeur, scénariste, directeur de collection) et remplit plusieurs fonctions (rédacteur en chef de la revue Botteghe Oscure, président d’« Italia Nostra », association visant à préserver l’environnement culturel et naturel de l’Italie). Son activité littéraire, qui se déploie surtout des années cinquante à la fin des années soixante-dix, s’articule autour de la poésie (« en ou sans rime ») et de la fiction romanesque. Six volumes de nouvelles et de romans, dont le célèbre Jardin des Finzi-Contini (1962), se succèdent pour être refondus et réécrits dans le Roman de Ferrare (1980). Pour ces œuvres en prose, Bassani a reçu les prix littéraires italiens les plus prestigieux, ainsi que le prix Nelly Sachs. Trois d’entre elles ont été portées au cinéma, dont le Jardin des Finzi-Contini, oscarisé en 1970. Elles sont traduites dans plus de 30 langues et publiées dans la plupart des pays du monde (dont les Etats-Unis, la Chine, le Japon).