Stendhal forever

Troisième série n° 9

Auteur : Leonardo Sciascia

Préface de Domenico Scarpa

Traduit de l’italien par Carole Cavallera

ISBN : 978-2-919205-30-1

14 x 19 cm

pages 200

Date de publication : août 2020

Disponible

Prix 16 €

 

Dans son Journal, à la date du 27 mars 1811, Stendhal écrit : « La Sicile, si jamais je puis y aller, présente deux avantages : la nature humaine y est aussi forte et aussi curieuse à étudier que celle des plantes et des rochers. J’aurais, en habitant un mois quelque caverne sauvage de l’Etna, des sensations rares. ». En fait, Stendhal ne se rendit jamais en Sicile, mais il prétendit souvent y être allé. À plusieurs reprises, il ébaucha même des programmes de voyage, qu’il ne put jamais réaliser. Cette fascination de Stendhal pour la Sicile, idéalisée comme terre de passions violentes, est le point de départ d’un des essais les plus captivants de ce recueil qui réunit toutes les pages consacrées par Leonardo Sciascia à l’auteur de la Chartreuse. Bibliophile raffiné qui a tout lu, Sciascia y adopte la démarche du glaneur qui savoure le plaisir de retrouver, au fil de ses explorations littéraires, les traces de la présence, manifeste ou secrète, d’un écrivain auquel il voue une véritable adoration. Stendhalien invétéré, il propose au lecteur une virée littéraire jubilatoire où il nous est donné de rencontrer, entre autres, Giacomo Casanova et Emanuele Navarro della Miraglia, Giuseppe Tomasi de Lampedusa et Vitaliano Brancati, Alberto Savinio et Ettore Majorana.

BIOGRAPHIE

Né en 1921 à Racalmuto, dans la province sicilienne d’Agrigente, Leonardo Sciascia se consacre d’abord à l’enseignement en primaire. De cette expérience s’inspire un de ses premiers livres, Les Paroisses de Regalpietra (1956), analyse lucide et amère des contradictions d’une société dominée par l’injustice, l’oppression et l’imposture. La dénonciation de la gangrène de l’illégalité mafieuse qui dévore la vie publique sicilienne et italienne est au centre d’une série de romans publiés dans les années soixante : Le Jour de la chouette (1961), A chacun son dû (1966), Le contexte (1971), Todo Modo (1974). Dans les décennies suivantes, Sciascia mène de front sa réflexion critique sur la société italienne (cf. notamment l’autobiographie intellectuelle, ironique et passionnée, Candide ou Un rêve fait en Sicile, 1977 et L’Affaire Moro, 1978) et un fort investissement personnel dans la vie publique, d’abord comme élu du Conseil municipal de Palerme (1975-1977, ensuite comme membre de la Chambre des députés (1979-1983). La résistance de la raison à l’injustice reste au cœur de ses derniers livres : Portes ouvertes (1987), Le Chevalier et la mort, (1988) et, en 1989, Une Histoire simple, publié le jour même de sa mort.