Poèmes
Nouvelle série n° 9.
Poèmes
Auteur : Goffredo Parise
Traduit de l’italien par Marie-José Tramuta
Edition dirigée par Dalila Colucci
ISBN : 978-2-919205-14-1
13,5 x 20,5 cm
Pages 160
Date de publication : novembre 2016
Disponible
Prix 16 €
Entre le mois de mars et le mois de mai 1986, Goffredo Parise prenait congé de la vie en dictant trente poésies, à la substance verbale aussi fascinante qu’énigmatique. Longtemps rejeté et ignoré par la critique, ce singulier testament en vers se dévoile à présent aux lecteurs dans toute l’éclatante beauté de son idiolecte, accompagné par une traduction qui préserve le caractère unique de la voix poétique d’un outsider : narrateur, reporter, journaliste parmi les plus grands de sa génération, mais jamais reconnu en tant que Poète. Jetant un regard rétrospectif sur son œuvre – suivant un parcours circulaire qui relie le passé au présent, dans une tentative de réappropriation du vécu – les poésies apparaissent en revanche comme un moment fondamental du parcours littéraire de Parise et confirment la vocation lyrique originelle, toujours refusée mais toujours présente tout au long de sa vie.
BIOGRAPHIE
Goffredo Parise (1929-1986) a publié à 22 ans son premier roman, Il ragazzo morto e le comete (L’enfant mort et les comètes), un texte d’un lyrisme halluciné et rimbaldien qui tranche sur le néoréalisme ambiant. En 1954, Il prete bello (Odeur de sainteté) sera l’un des best-sellers de l’après-guerre en Italie : cette représentation à la fois féerique, caricaturale et grotesque des mœurs de sa Vénétie natale, vaut à Parise une renommée internationale. Grand reporter au Corriere della Sera, il se rend en Chine et sur les fronts des guerres asiatiques et africaines, et en rapporte des articles qui feront date. En 1965, il publie Il padrone qu’il qualifie de « fable minutieuse et cruelle » ; ce roman lui vaudra le prix Viareggio. Au début des années soixante-dix paraissent les Sillabari (Abécédaires), véritables poèmes en prose, où il renoue avec une écriture lyrique. Son dernier roman, L’odore del sangue, sensuel et violent – « le roman d’une obsession », pour reprendre les termes de Cesare Garboli – écrit d’un seul jet en 1979, paraîtra en 1997, après sa mort, sans qu’il ait eu le temps de le remanier.