Poèmes

Troisième série n° 2

Auteur : Nella Nobili

Édition bilingue dirigée par Marie-José Tramuta

ISBN : 978-2-919205-18-9

14 x 19 cm

Pages 232

Date de publication : septembre 2017

Disponible

Prix 16 €

 

L’enfance volée de Nella Nobili est traversée par l’étincelle de la poésie. Souffleuse de verre à l’âge de quatorze ans, il semble que par une cruelle et miraculeuse pitrerie du destin, elle en reçoive le souffle poétique. Une œuvre inédite dans le double sens du mot qui se décline dans les deux langues, l’italien d’abord, puis le français. Le présent recueil propose un florilège de la période italienne avec une sélection de la première plaquette Poesie (1949), une série d’inédits : Hanna (1946-1948), La Vittoria di Samotracia (1950) et sa variante en français La Victoire de Samothrace (1964) et, notamment, le recueil qui marqua son entrée dans la poésie de langue française La jeune fille à l’usine (1978). Sa poésie : « Une espèce de fleuve, de rivière, qui partait comme ça en poèmes », pour reprendre ses propos. Une lecture bouleversante : « Que peut-il l’enfant qui pleure / Sinon pleurer encore et encore / Sinon pleurer et dormir / Sinon pleurer à en mourir » …

BIOGRAPHIE

Nella Nobili, née à Bologne en 1926 et morte à Cachan en 1985, présente cette particularité d’avoir composé dans les deux langues et d’avoir été saluée à l’aube de sa parabole poétique par les plus grands, le peintre Giorgio Morandi en tête qu’elle fréquente encore jeune fille à Bologne, puis par Elsa Morante pour ne citer qu’elle en 1949 à Rome. Fêtée et reconnue par l’intelligentsia romaine des années d’après-guerre, elle fuit bientôt la Ville qui deviendra bientôt celle de la dolce vita car elle ne s’y reconnaît pas, elle qui a travaillé dès l’âge de quatorze ans dans une soufflerie de verre, et qui s’est formée seule, prodige qu’on exhibe comme un charmant phénomène de foire sous l’étiquette de poétesse-ouvrière ou ouvrière-poétesse. Elle va bientôt quitter cette Italie superficielle et implacable pour Paris. En 1978, elle publie La jeune fille à l’usine et nous a légué une œuvre encore en grande partie inédite.