Opposition et libération

Troisième série n° 4

Auteur : Aldo Capitini

Préface de Goffredo Fofi

Introduction de Piergiorgio Giacché

Traduit de l’italien par Lise Caillat

ISBN : 978-2-919205-22-6

14 x 19 cm

Pages 208

Date de publication : novembre 2018

Disponible

Prix 16 €

 

Philosophe et pédagogue, Aldo Capitini (1899-1968) a été une personnalité majeure de la culture et de la politique italiennes du XXe siècle. Aujourd’hui, cinquante ans après sa disparition, peu se souviennent de lui, même en Italie. Pourtant, Norberto Bobbio l’a évoqué comme une figure clé de l’histoire de la spiritualité italienne. Antifasciste non violent pendant la résistance armée, végétarien en des périodes d’indigence générale puis de bien-être festif, irréductible pro-mouvements au moment de la renaissance des partis, homme politique refusant la candidature électorale, religieux ouvert demandant à être débaptisé et invitant les laïcs à une adjonction religieuse sans laquelle on ne peut organiser une efficace opposition : ainsi a vécu Aldo Capitini, « le Gandhi italien », l’homme qui en 1961 organise la première Marche pour la Paix Pérouse-Assise, devenant la principale référence du pacifisme en Italie.

Cette anthologie, la première publiée en France, invite à découvrir une personnalité hors norme, où vie et pensée s’enlacent dans la parfaite cohérence d’une rigueur éthique qui refuse de se plier à l’acceptation de la loi brutale de la réalité :

« On me dit que la réalité est ainsi faite, mais je ne l’accepte pas. Et en regardant bien, je trouve d’autres raisons pour ne pas accepter la réalité telle qu’elle est maintenant, car je ne peux pas approuver que la bête la plus grosse dévore la bête la plus petite, que partout la force, la puissance, l’oppression dominent : une telle réalité ne mérite pas de durer. »

BIOGRAPHIE

Éducateur, poète, philosophe et homme de lettres, Aldo Capitini (Pérouse, 23 décembre 1899 – Pérouse, 19 octobre 1968) est une figure centrale de l’antifascisme italien. Né dans une famille modeste, diplômé de l’Institut technique commercial, il étudie le latin et le grec en autodidacte et obtient une bourse d’étude à l’École normale supérieure de Pise, dont il deviendra le secrétaire jusqu’à son expulsion due au refus de s’inscrire au Parti fasciste. Initiateur en 1937 du Mouvement libéral-socialiste, il rejoint ensuite le Parti d’Action et, après la Libération, crée les Centre d’orientation sociale (COS) : des assemblées populaires de discussion et d’autoéducation démo­cratiques. En parallèle, de 1946 à 1954, il fonde et anime un Mouvement pour une réforme religieuse en Italie, un Centre d’orientation religieuse (COR) et un Centre pour la nonviolence. Il fut un des premiers théoriciens de la nonviolence en Italie, au point d’être surnommé « le Gandhi italien ». En 1961 il organise la première Marche pour la Paix de Pérouse à Assise, devenant la principale référence du pacifisme italien. Il a enseigné la Pédagogie à l’Université de Cagliari puis à l’Université de Pérouse.