Le Ventre de Naples

Première série n° 24.

Le Ventre de Naples 1884-1904

Auteur : Matilde Serao

Traduit de l’italien par Marguerite Pozzoli

Préface de Giuseppe Montesano

Postface de Rossana Rummo

ISBN : 978-2-9531837-6-4

15 x 22 cm

Pages 152

Date de publication : décembre 2009

Disponible

Prix 15 €

Pourquoi Il ventre di Napoli n’a-t-il pas encore été traduit en français jusqu’à présent ? Naples et son mythe ont joui d’un accueil remarquable en français, depuis la Graziella larmoyante de Lamartine jusqu’au Vésuve enneigé de Peyrefitte  […] : à cette époque cependant Matilde Serao n’a pas été entendue. […] Il ventre di Napoli serait-il victime d’un étrange oubli ? Oubli certes mais somme toute guère étrange. En France, lors des dernières décennies les lectures proposées de Naples l’ont été presque uniquement à l’aune d’un esthétisme épris de Sang, de Saints, de Chair, et de Camorra, un esthétisme de pacotille, indulgent et réconfortant que le regard lucide et honnête de Matilde Serao ne pouvait que refuser. Serao ne contribuait pas à cautionner le Mythe d’une ville de Naples irrationnelle et dégingandée et, qui de ce fait a été refoulée dans une zone d’ombre. Alors qu’aujourd’hui l’ex-capitale du Sud de l’Italie connaît une nouvelle phase dramatique et obscure, il est sans doute plus que jamais nécessaire de renoncer aux indulgences des esthètes et à leurs amours feintes et sentimentales : Naples n’a pas besoin de cela.

BIOGRAPHIE

Matilde Serao (Patras, 1856 – Naples, 1927) est la première femme italienne à avoir fondé et dirigé un quotidien. À l’âge de 26 ans, elle quitte Naples pour s’installer à Rome, où elle écrit pour le Capitan Fracassa, le Fanfulla della Domenica et d’autres journaux. En 1885, elle épouse l’écrivain et journaliste Edoardo Scarfoglio. Ensemble, ils fondent le Corriere di Roma et, quelques années après, Il Mattino. Lorsqu’elle se sépare de son mari (1902), elle lance son propre quotidien, Il Giorno, qu’elle dirige jusqu’à sa mort. Matilde Serao a joué un rôle de premier plan dans la vie littéraire entre les deux siècles. Dans ses livres les plus réussis, elle représente avec réalisme la vie quotidienne de la petite bourgeoise et du menu peuple de Naples. De ses principales œuvres on retient : La virtù di Cecchina (1884), Il ventre di Napoli (1884) et Il paese di cuccagna (1890).