Le Paradoxe de l’histoire

Nouvelle série n° 2.

Le Paradoxe de l’histoire

Auteur : Nicola Chiaromonte

Traduit de l’italien par Carole Cavallera

Préface de Adam Michnik

Introduction de Marco Bresciani

ISBN : 978-2-919205-06-6

13,5 x 20,5 cm

Pages 232

Date de publication : novembre 2013

Disponible

Prix 18 €

Publié d’abord en anglais en 1970 et l’année suivante en italien, Le Paradoxe de l’histoire est un recueil d’essais consacrés à la crise du mythe du progrès historique. Persuadé que « ce n’est qu’à travers la fiction et dans la dimension imaginaire qu’il est possible d’apprendre quelque chose sur l’expérience authentique de l’individu », Chiaromonte s’interroge sur le rapport entre l’Histoire et la conscience individuelle dans des œuvres telles que La Chartreuse de Parme, Guerre et Paix, Les Thibault, Le Docteur Jivago ou les romans de Malraux.

Alors que « l’événement historique échappe au contrôle de la raison comme de la volonté humaine […], il est supporté, voire produit et voulu par les hommes ». Cette contradiction constitue le point de départ d’une investigation passionnante qui aborde quelques-uns des thèmes majeurs de la pensée politique au XXe siècle : comment se soustraire au poids insoutenable de l’Histoire et restituer à l’individu une marge de liberté et de responsabilité ? Comment construire des espaces de pensée critique et indépendante à l’intérieur de systèmes de pouvoir fondés sur la violence et la propagande politique ? Peut-on, enfin, repenser radicalement la politique comme fondement d’une nouvelle société civile ?

BIOGRAPHIE

Intellectuel antifasciste exilé à Paris de 1934 à 1940, Nicola Chiaromonte (1905-1972) participa à la vie culturelle française avant et après la Seconde Guerre mondiale, collaborant notamment à la revue Preuves. Dès le début de la guerre d’Espagne, il s’engagea dans l’escadrille d’André Malraux qui le mit en scène dans L’Espoir, sous les traits de Scali. En 1941, il émigra aux États-Unis, où il publia de nombreux articles dans Politics, Partisan Review, The Nation, The New Republic et fréquenta Dwight McDonald, Mary McCarthy et Hannah Arendt. De retour en Italie après la guerre, il fonda, avec Ignazio Silone, la revue Tempo presente puis devint critique théâtral au Mondo et à L’Espresso. Sa Correspondance (1945-1959) avec Albert Camus a été publiée en 2019 chez Gallimard.