En souvenir de Ruggiero Romano
Nouvelle série n° 10.
En souvenir de Ruggiero Romano.Actes de la journées d’études (M%aison de l’Italie – Paris, le 28 mai 2015)
Éd. Maurice Aymard et Roberto Giacone: Goffredo Parise
Textes de : Clemente Ancona, Vittore Armanni, Maurice Aymard, Walter Barberis, Arauco Chihuailaf, Christophe Cordonnier, Renata De Lorenzo, Cesare de Seta, Sophie Fisher, Roberto Giacone, Giuseppe Galasso, Jan Kiniewicz, Marcin Kula, Anamaria Lema, Gabriella Lorenzi, Guido Monès, Zacarias Moutoukias, Hugo Patiño Torres, Krysztof Pomian, Irnerio Seminatore, Karen Venturini, Nathan Wachtel.
ISBN : 978-2-919205-16-5
13,5 x 20,5 cm
Pages 304
Date de publication : juin 2017
Disponible
Prix 22 €
Ruggiero Romano (1923-2002) appartient à cette génération de jeunes intellectuels italiens qui, au lendemain de la guerre, a cherché sa voie hors d’Italie. D’abord, dès la fin de 1947, à Paris, où Federico Chabod, professeur à Rome et directeur de l’Institut Croce de Naples l’avait adressé à Fernand Braudel, et où il a fait toute sa carrière universitaire à la VIe Section de l’EPHE (aujourd’hui l’EHESS). Puis à partir du début des années 1960, en Amérique hispanique, du Chili et de l’Argentine au Mexique, dont il a fait son domaine d’élection, comme chercheur, enseignant et directeur des travaux de plusieurs générations de jeunes historiens latino-américains et français, qui reconnaissent en lui un maître et un ami : la rencontre notamment avec José-Luis Romero et John Murra l’y a aidé à relativiser l’exemplarité de l’Europe, et à renouveler les orientations et les interrogations d’une histoire de l’Amérique coloniale largement ouverte aux approches de l’ethnologie : il lui a consacré ses dernières recherches, ainsi que ses derniers enseignements, en particulier au Colegio de Mexico. Il n’a jamais renoncé pour autant à sa fidélité à la ville de sa jeunesse et de ses études, Naples, et à l’Italie, dont il a tenu à conserver la nationalité. Premier Directeur de la Maison de l’Italie de la Cité Universitaire de 1957 à 1968, conçue par lui non comme une simple résidence pour étudiants, mais comme un véritable collège universitaire, il s’implique à partir de 1965 dans la direction scientifique des éditions Einaudi, où il anime pendant plus de vingt ans une politique ambitieuse de traductions d’ouvrages en histoire et en sciences sociales, et où il lance et dirige plusieurs grandi opere, qui ont marqué en profondeur la vie intellectuelle italienne : notamment la Storia d’Italia et l’Enciclopedia Einaudi.