Écrits sur la litterature italienne (1941-1974)
Troisième série n° 22
Édition dirigée par Manuele Gragnolati et Andrea Agliozzo
Traduit de l’italien par Vincent d’Orlando
Pier Paolo Pasolini
ISBN : 978-2-919205-49-3
14 x 19 cm
Pages 320
Date de publication 24 avril 2025
Disponible
Prix 18 euros
Artiste polymorphe et explosif, Pasolini est bien connu en France en tant que cinéaste, poète, romancier et intellectuel « corsaire ». Son activité de critique littéraire, en revanche, demeure moins connue, malgré l’influence qu’elle a exercée sur son propre parcours d’écrivain : « quand je pense, indifféremment, aux débuts de ma carrière littéraire», écrit-il en 1962, « je me vois comme quelqu’un qui “vient de la critique” ».
Ce volume propose pour la première fois aux lecteurs francophones une sélection d’écrits de Pasolini sur la littérature italienne qui ne figurent pas dans ses recueils officiels. Il se divise en deux parties. La première rassemble les critiques sur une vingtaine d’auteurs contemporains, offrant ainsi un accès inédit à des voix majeures du XXe siècle italien comme Bassani, Gadda, Morante, Montale et Ungaretti. La seconde réunit les écrits de Pasolini sur ses propres œuvres, ainsi que des textes qui abordent les questions centrales de sa poétique, ouvrant ainsi une perspective privilégiée sur sa trajectoire littéraire.
À travers son analyse passionnée du style et du langage, Pasolini explore la capacité de la littérature à exprimer la complexité de l’esprit humain et de la réalité, ainsi que les motivations profondes qui animent les écrivains. Il ressort de ses écrits une conception engagée de la littérature et de la critique littéraire qui deviennent des instruments de connaissance de soi et de relation au monde et aux autres.
BIOGRAPHIE
Pier Paolo Pasolini (1922-1975) est l’une des personnalités majeures de la culture italienne de la seconde moitié du XXe siècle. Son œuvre a pris des formes extrêmement diverses – de la poésie en frioulan au roman, du théâtre au cinéma – mais a toujours été marquée par une réflexion lucide et passionnée sur les profonds changements qui ont caractérisé l’Italie de l’après-guerre. À partir des années Soixante, ses romans, ses poèmes, ses films, ses pièces de théâtre ainsi que ses interventions de plus en plus fréquentes dans la presse sont devenus un réquisitoire violemment polémique contre la « transformation anthropologique » et le « génocide culturel » provoqués par la modernisation capitaliste. Critique militant, il a joué un rôle de premier plan dans le débat littéraire à travers une activité critique intense et bouillonnante, dans laquelle l’historicisme de Gramsci et de Lukàcs, l’enseignement de Roberto Longhi et les leçons de grands philologues comme Gianfranco Contini, Leo Spitzer et Erich Auerbach convergent en une synthèse originale.