Poèmes d’amour et de gloire

Première série n° 17.

Poèmes d’amour et de gloire

Auteur : Gabriele d’Annunzio

Préface et traduction de l’italien de Muriel Gallot

Postface d’Annamaria Andreoli

ISBN : 978-2-9503030-9-7

15 x 22 cm

Pages 240

Date de publication : mai 2008

Épuisé

Prix 15 €

En Gabriele d’Annunzio (1863-1938), le romancier a longtemps éclipsé le poète dont l’œuvre est, en France, oubliée, ne fût-ce que par manque de traductions, le dernier choix de poèmes remontant à 1912. Cette anthologie rend compte d’une poétique, qui reprend les étapes d’une écriture fin de siècle dans les premiers recueils, et s’affirme ensuite comme très personnelle dans les cinq volumes des Laudi (1903-1918), dont chacun porte le nom d’une Pléiade. Une large place a été faite au recueil Alcyone (1903), journal lyrique d’un été toscan dans une nature enflammée par le soleil de midi, baignée par les fleuves et la mer, où resurgissent nymphes et faunes – déjà évoqués lors d’un récent voyage en Grèce à la recherche du mythe (Maia). La mélodie de « La pluie sur les pins » alterne alors avec de fascinantes incarnations comme celle de l’Été dans « Stabat nuda aestas », ou de l’onde marine dans « Undulna ». On peut considérer d’Annunzio comme le dernier représentant de génie de la lignée des poètes qui ont vécu le mythe comme Éden perdu, rejoignant ainsi Leopardi, Hölderlin, Shelley ou Mallarmé.

BIOGRAPHIE

Né à Pescara en 1863, Gabriele d’Annunzio fait ses études au Collegio Cicognini de Prato de 1874 à 1881. En 1879, il publie son premier recueil poétique, Primo vere. À partir de 1881, il s’installe à Rome et commence une fulgurante carrière d’écrivain et de journaliste dans les milieux mondains de la capitale, dont il s’inspirera pour son roman L’Enfant de volupté (1889). L’année 1895 marque le début de sa relation amoureuse et artistique avec l’actrice Eleonora Duse. Influencé par la pensée de Nietzsche, il exprime dans ses romans son aspiration à une humanité héroïque (Les Vierge aux rochers, Le Feu) et dans ses tragédies (La Ville morte, La Fille de Jorio, etc.). Dans le décor fastueux de sa villa La Capponcina, en Toscane, il se consacre ensuite à l’écriture d’un vaste poème, Le Laudi, qui est considéré comme le sommet de son œuvre poétique. Après un séjour en France (1910-1915), il revient en Italie et, au cours de la Première guerre mondiale, participe à plusieurs actions d’éclat. En 1919, à la tête d’un groupe de volontaires, il occupe la ville de Fiume (aujourd’hui Rijeka) et proclame la Régence italienne du Carnaro. Après la prise du pouvoir par Mussolini, il se retire de la vie publique dans sa résidence du Vittoriale sur le lac de Garde, où il meurt en 1938.