Paris sans fard

Première série n° 3.

Paris sans fard. Un reportage italien de 1950.

Auteur : Corrado Alvaro

Traduit de l’italien par Vincent d’Orlando et Marie-José Tramuta

Préface d’Anne-Christine Faitrop-Porta

ISBN : 2-910940-76-9

15 x 22 cm

Pages 160

Date de publication : mars 2005

Disponible

Prix 13 €

Envoyé spécial du journal turinois La Stampa, Corrado Alvaro, écrivain italien et grand voyageur européen, effectue en 1950 un séjour de plusieurs mois dans la capitale française. Ses articles n’obéissent qu’en partie aux règles du compte rendu quotidien. Des noms de personnalités parisiennes appartenant au monde des arts ou de la culture – Jean-Louis Barrault, Maurice Chevalier, André Malraux parmi tant d’autres – apparaissent bien sous sa plume mais ce n’est pas tant l’actualité qui fascine Alvaro que ce qui dissimule l’imagerie traditionnelle. Il décrit ce qui s’agite dans les coulisses d’une ville dont il perçoit les dernières traces campagnardes. Il s’intéresse à certains moments particuliers où l’artifice et la représentation laissent la place à une authenticité plus douloureuse.

À côté de l’évocation attendue des défilés de mode ou de cabarets typiques, Alvaro propose un portrait plus intime de Paris, nous promenant dans ses rues et sous ses ponts, nous restituant avec une attention non dénuée d’humour quelques bribes d’existence d’ouvriers au moment de l’embauche ou de marins remontant la Seine sur leurs péniches.

La lecture de ce témoignage laisse au lecteur d’aujourd’hui une impression étrange : comment un écrivain méridional, fils de paysans calabrais, a-t-il pu saisir avec autant de finesse le trop célèbre « esprit parisien » et l’enrichir de significations affinées à chaque nouvelle rencontre ?

BIOGRAPHIE

Corrado Alvaro (1895-1956) a été journaliste, écrivain et poète. Entre 1930 et 1935, il voyage à l’étranger en tant que correspondant spécial pour de grands journaux. Les nouvelles de L’amata alla finestra (1929) sont inspirées de sa région natale, la Calabre, et de ses mythes anciens. Dans Gente in Aspromonte (1930), la représentation réaliste de la vie calabraise se mêle à l’évocation sentimentale d’un monde populaire archaïque et magique. Après L’uomo è forte (1938), roman d’angoisse collective aux accents allégorico-politiques, le thème régional s’enrichit d’implications sociales et psychologiques dans la trilogie de romans L’età breve (1946), Mastrangelina (1960) et Tutto è accaduto (1961). Avec Quasi una vita. Giornate di uno scrittore (1951) il a obtenu le Prix Strega.